Le management à l’ancienne est révolu. L’entreprise a pris conscience de la nécessité de gérer et de diriger différemment pour s’adapter à un contexte nouveau, variable et complexe. Il en va de la performance de l’entreprise de savoir attirer les nouveaux talents, mais également de les motiver, de les fidéliser, en favorisant l’engagement, l’autonomie, le sens donné aux actions réalisées. Ces composantes de plus en plus recherchées par les organisations constituent les piliers de l’Intelligence Émotionnelle.
L’équi-coaching est une pratique nouvelle qui observe les réactions du cheval pour mieux comprendre l’humain, et qui permet de révéler l’intelligence émotionnelle. Si le cheval est depuis de nombreuses années utilisé en thérapie, il fait son apparition pour accompagner les entreprises et leurs collaborateurs pour développer la communication non verbale, la confiance, l’authenticité, …
Vers un management plus collaboratif !
L’Intelligence Emotionnelle est avant tout la capacité de comprendre ses propres émotions et celles des autres. C’est aussi la possibilité de gérer ses émotions et de les utiliser pour soi et pour les autres. Finalement, l’Intelligence Emotionnelle est la recherche du comportement ad-hoc face à une situation donnée. En latin, émotion vient de ex-movere, ce qui veut dire littéralement bouger en dehors. Emotion ne veut pas dire affection, ni même sentiment ou humeur, mais elle nous met en mouvement et en relation.
Il faut comprendre qu’être intelligent émotionnellement c’est aussi être une personne douée d’adaptabilité.
Le concept d’intelligence émotionnelle a été introduit par les recherches des psychologues américains Salovey et Mayer en 1990, et proposé au grand public en 1995 par un journaliste, psychologue de formation : Daniel Goleman. Ce dernier popularisa les découvertes scientifiques de l’époque et permit à l’intelligence émotionnelle d’acquérir enfin ses lettres de noblesse.
L’intelligence émotionnelle désigne « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Mayer & Salovey, 1997).
Proche du concept d’intelligence sociale, l’intelligence émotionnelle est donc la capacité à gérer ses émotions et comprendre celles d’autrui, afin de communiquer adéquatement et instaurer des relations pérennes avec autrui.
Les piliers de l’intelligence émotionnelle:
Goleman définit notamment 5 piliers intrinsèques à l’intelligence émotionnelle :
-
- la conscience de soi, de son fonctionnement:être capable d’identifier nos propres émotions. En reconnaissant nos ressentis et leurs effets, nous apprenons à connaître nos faiblesses, nos points forts, ce qui nous motive, ce qui nourrit la confiance en soi.
- la maîtrise de soi, l’autogestion :être capable de contrôler et canaliser nos émotions, ne pas se laisser submerger, notamment par le stress. Que ce soit dans la prise de décision, dans la gestion des collaborateurs. C’est aussi faire preuve de souplesse devant les changements, et être à l’aise avec des idées, des approches nouvelles.
- la motivation : apprécier les réalisations comme une fin en soi, c’est un pilier de l’intelligence émotionnelle qui offre la faculté de désigner précisément ce qui résonne en nous et nous donne l’énergie de continuer à avancer vers les objectifs fixés. C’est ce qui donne le sens. C’est aussi la capacité à faire preuve d’initiative, de persévérance, d’engagement pour atteindre les objectifs du groupe, de l’entreprise.
- l’empathie : comprendre les émotions, les sentiments, et les points de vue des autres, surtout aux moments de prendre des décisions, pour une communication positive, bienveillante et efficace. Eprouver un intérêt réel pour leurs préoccupations et mettre en avant la passion du service dans la relation client par exemple ou encore la relation d’aide en identifiant les besoins et en stimulant les capacités de ses collaborateurs.
- la sociabilité : être à l’aise avec les autres, et établir une relation avec les autres pour les faire avancer dans la direction souhaitée . Il s’agit d’être en capacité de persuader, d’envoyer des messages clairs et convaincants, d’inspirer et de guider des groupes, des personnes ; initier ou gérer des changements ; négocier et résoudre des conflits…
On voit là que l’intelligence émotionnelle est précieuse pour la qualité de la vie professionnelle, mais aussi pour le développement d’une entreprise fondamentalement responsable et humaine.
Levier de performance en entreprise ?
Si les aptitudes intellectuelles et les savoir-faire techniques sont considérés comme acquis, on évalue de plus en plus les individus sur la qualité de leurs rapports à eux-mêmes et aux autres. Nombre de dirigeants aujourd’hui déplorent que leurs collaborateurs manquent de motivation pour continuer à apprendre et progresser dans leur travail, ou encore à collaborer avec leurs collègues.
L’intelligence émotionnelle est plus importante que jamais avec la mondialisation et le déploiement d’équipes interculturelles et mondiales, ce qui augmente la complexité des interactions, des émotions et de leur mode d’expression. Fondamentalement, l’intelligence émotionnelle au travail consiste à comprendre, à exprimer et à gérer, à maintenir de bonnes relations et à résoudre des problèmes sous pression.
Au sein d’une entreprise, les personnes faisant preuve d’un fort potentiel d’intelligence émotionnelle présentent des comportements communs :
- la capacité à se concentrer sur le positif ;
- la propension à s’entourer de personnes très positives ;
- l’aptitude à se fixer des limites et s’affirmer lorsque cela est nécessaire ;
- la volonté d’être avant-gardistes et lâcher prise sur le passé ;
- le souhait de rendre la vie amusante, joyeuse et intéressante ;
- la disposition à choisir la façon de dépenser de l’énergie avec sagesse ;
- le désir d’apprendre en permanence et d’aller vers l’indépendance.
Un manager aura ainsi tout intérêt à développer ces compétences afin de faire adhérer son équipe à ses projets. Il va devoir développer son authenticité et la justesse auprès de ses équipes.
Car une fois que l’on a pris conscience de ses émotions, il va falloir les utiliser pour performer : la joie à l’annonce d’un potentiel de nouveau contrat doit permettre de maintenir une vigilance, et une créativité ; le stress face à un calendrier trop dense ? on met en place une priorisation des dossiers …
Mais ne rêvons pas les organisations, et dans l’entreprise, les émotions sont encore très souvent cachées ou négatives. Pourtant, l’entreprise doit elle aussi s’inscrire dans l’acceptation des émotions, et elle a 4 bonnes raisons de développer l’intelligence émotionnelle de ses collaborateurs :
- L’adhésion aux valeurs de l’entreprise : en effet l’ouverture d’esprit des collaborateurs pour mieux comprendre comment l’entreprise s’est construite
- L’optimisation des performances : la transformation ne dépend pas uniquement de la performance individuelle, mais également de la communication, de l’entraide et de la collaboration. Un état d’esprit positif et une maîtrise de ses émotions pour pallier aux frustrations et accepter le changement
- Le bien-être au travail : l’état d’esprit général (au-delà des équipements matériels), l’émission de remarques constructives entretient des relations saines qui assurent une cohésion d’équipe
- La relation client : la capacité à écouter, à prendre en compte le besoin d’autrui, être enclin à la résolution de problèmes améliorent la qualité de service. En effet, afin de répondre aux problématiques clients, il est important de pouvoir s’identifier à eux et de comprendre leurs motivations.
Les leaders se distinguent généralement par leur niveau d’intelligence émotionnelle, et ce sont ces compétences qui contribuent à créer un lieu de travail plus efficace.
De nombreuses études tendent à établir le lien que 90% des personnes les plus performantes ont un QE (Quotient Emotionnel) élevé.
L’intelligence émotionnelle n’est pas innée, c’est un comportement. Contrairement au QI qui finit d’évoluer vers l’adolescence, l’Intelligence Emotionnelle peut se développer à tout âge, puisque associée à un ensemble d’attitudes et de comportements positifs pour l’individu et l’organisation dans des environnements variés.
D’ailleurs, dans son rapport « The Future of Jobs » (l’avenir de l’emploi), le World Economic Forum (WEF)mentionne que l’intelligence émotionnelle fait partie des 10 compétences qui seront les plus recherchées en 2020. Il est donc devenu essentiel de la développer.
L’équi-coaching :
Il n’y a pas besoin d’avoir eu des contacts avec les chevaux, et pratiquer l’équitation n’est pas toujours un avantage, car il ne s’agit pas ici de manipuler les chevaux. Il s’agit de prendre conscience de l’image que l’on renvoie et de trouver en soi les outils pour progresser.
Il s’agit donc de toute une gamme d’aptitudes émotionnelles qui rendent possibles la performance individuelle et collective et l’adhésion à un projet. Ces qualités s’apparentent à une forme de maturité, qu’il s’agit de susciter dans l’entreprise, tant pour le manager que le collaborateur.
Des formations à l’écoute, au leadership, à la communication, à la gestion du changement se sont développées depuis de nombreuses années. Le coaching en tête à tête, ou via des activités artistiques pour répondre à des besoins nouveaux est apparu depuis environ une quinzaine d’années.
L’équi-coaching entre dans cette catégorie de formations novatrices fondées sur l’émotion. Réalisé dans un contexte original, déconnecté du cadre professionnel, il met en scène le cheval utilisé comme un médiateur, un révélateur de personnalité. L’avantage du cheval, c’est qu’il est neutre – c’est à dire sans a priori, sans jugement de valeur-, et qu’il réagit en temps réel aux émotions qu’il perçoit. Il offre une très large palette d’ateliers à mettre en œuvre, par sa capacité à accepter ou à refuser le lien avec l’homme.
On connait depuis de nombreuses années les bienfaits de l’équithérapie en utilisant le cheval comme médiateur, auprès de personnes en souffrance, en apportant un soin psychique et psychomoteur (traitement de l’autisme, ou troubles mentaux). Puis le cheval s’est invité dans la sphère sociale auprès de personnes âgées ou dans le domaine de la réinsertion. Aujourd’hui, il intervient dans la sphère professionnelle. On attribue d’ailleurs une origine du terme « Manager » au mot latin managere, signifiant mener en main , et qui aurait la même origine que le terme « manège » ? L’art de manager, de mener les hommes dans l’entreprise présente de nombreuses analogies avec le comportement et l’organisation sociale des chevaux.
Après avoir posé le cadre, expliqué le comportement du cheval, et avoir fait connaissance avec les chevaux, il s’agit de vivre les choses, essayer, échouer, refaire, réussir des ateliers, en groupe ou de façon individuelle, dans un univers inconnu… chacun doit s’adapter et trouver en soi les ressources pour faire autrement, et voir les changements d’attitude ou de stratégie.
« Une Entreprise moralement réconfortante et professionnellement dynamisante «
Le rôle d’un manager est ainsi de se rappeler, et de rappeler en permanence à son équipe, que les contributions de chaque membre sont essentielles au bon fonctionnement de l’entreprise. Le manager est amené à gérer l’innovation et le changement en entreprise sur le plan organisationnel, logistique. Celui-ci sera d’autant plus efficace s’il prend en compte l’aspect émotionnel de ses équipes de manière éthique, sans perspective de manipulation.
Nous avons besoin des leaders, de managers et de collaborateurs qui savent lire leur intériorité et comprennent l’importance et la valeur de leurs émotions.
Dans cette perspective, une entreprise triomphante serait donc une entreprise dont le succès ne se mesure pas uniquement à la rentabilité mais également à l’alignement des valeurs pour créer un cadre émotionnel viable et constructif, dans lequel l’émotion n’est ni un sujet tabou ni au centre de l’éducation mais un vecteur de performance comme un autre.
Goleman dit d’une société qui possèderait à la fois une gestion saine de ses émotions et une culture de l’excellence serait « moralement réconfortante et professionnellement dynamisante ».
La résolution de problème, l’adaptabilité, la collaboration, le leadership, la créativité, et l’innovation arrivent en tête de liste des « softs skills » les plus recherchées. Ces compétences ne seraient-elles pas aussi un moyen essentiel de différencier la main d’œuvre humaine d’une main d’œuvre plus automatisée ?
Alors à quand la généralisation de la mesure du bien-être émotionnel en interne et à quand sa prise en compte dans les bilans comptables et financiers des entreprises comme outils de performance ?
KYANITE CONSEIL organise pour vous et avec vous, des ateliers d’équi-coaching dans des cadres adaptés permettant à vos collaborateurs de développer leur Intelligence Emotionnelle : contactez-nous pour en savoir + !